
La Louisiane, véritable creuset musical, a vu naître d’innombrables talents au croisement du blues, de la soul, du funk, du jazz… Issu de ce terreau fertile, Jovin Webb est une étoile montante de la scène blues internationale et il vient de sortir, en 2024, son tout premier album sur le label Blind Pig Records. Dans cette interview exclusive, il partage son histoire, son lien viscéral avec le blues, l’enregistrement de son album Drifter et sa tournée européenne à venir. Rencontre avec un artiste à l’énergie brute et à la passion débordante !
Bonjour Jovin, tu as grandi en Louisiane. Peux-tu nous dire comment cela a influencé ton parcours musical ?
Bonjour Cédric. Grandir en Louisiane a marqué ma vie de tant de façons : la cuisine, la richesse de la culture, mais aussi les nombreux styles musicaux enracinés ici, comme le gospel du Sud, le jazz, le zydeco, la soul, la country et le rock. Tout comme les gens d’ici, c’est un mélange de saveurs diverses qui donnent naissance au gumbo. Quand tu écoutes ma musique, si tu tends l’oreille, tu retrouveras tous ces éléments et ces saveurs.
Comment décrirais-tu ta relation au blues ?
Le blues est en chacun de nous. J’ai grandi dans une famille baptiste du Sud et, dans ces vieux chants, on chantait, tapait des pieds et applaudissait au rythme du blues, rien de plus. On a tous ressenti le blues à un moment ou un autre de notre vie. Le blues, c’est la douleur, la souffrance, mais aussi l’amour. J’ai ressenti tout ça depuis le jour de ma naissance. Ma vie n’a pas été simple. Je prends tout ce que j’ai vécu et je le laisse sortir. Ça se traduit tout naturellement sous forme de musique blues.
Tu as participé au show TV American Idol, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
American Idol a été une chance unique. Cette émission m’a permis d’aller dans des endroits, de voir et de vivre des choses que je n’aurais jamais imaginées. Elle m’a présenté au monde entier. C’était mon rêve, mon objectif. Je leur suis reconnaissant d’avoir ouvert tant de portes pour moi.
Ton premier album, Drifter, vient de sortir. Que signifie-t-il pour toi ?
Cet album est le reflet de mon monde intérieur. Il parle d’espoir, de désir, de tristesse et de chaos. C’est mon témoignage. Pour moi, c’est la preuve que les rêves peuvent devenir réalité. Le blues vit en moi, et j’espère que les gens apprécieront les histoires que je raconte.

Tu te prépares pour une tournée européenne. J’imagine que tu dois être impatient !
Je ressens une immense excitation, mêlée à un peu de nervosité, à l’idée de tourner en Europe. Ce sera une première pour moi et pour les gars de mon groupe. J’ai encore du mal à croire que ça arrive. Je compte marquer les esprits là-bas et me créer des souvenirs inoubliables. C’est toujours surréaliste de me dire que la musique me permet de découvrir le monde.
Qu’aimerais-tu transmettre à travers ta musique ?
Je veux simplement raconter mon histoire et rester aussi authentique et accessible que possible. Si je peux apporter de la joie à quelqu’un grâce à ma musique, c’est l’objectif ultime.
Quels artistes t’ont le plus inspiré dans ta carrière ?
Sans hésitation, Michael Jackson est mon artiste préféré, suivi de James Brown et Prince. Ce sont les plus grands, et on sait tous pourquoi. Suivre les traces de ces géants m’inspire énormément.
Comment décrirais-tu ton expérience d’enregistrement avec l’immense producteur Tom Hambridge ?
Je dirais que travailler avec Tom, c’était comme un long fleuve tranquille ! Rien n’était forcé ; c’était très confortable et naturel. On avait une super alchimie, ce qui a rendu le processus encore plus agréable. Je suis honoré d’avoir eu l’opportunité de faire un album avec lui.
Ecoutez l’album Drifter de Jovin Webb
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